Carte Blanche #8 - AURÉLIE FOUSSARD / MIROSLAV TICHY
Pour cette Carte blanche, Aurélie Foussard s’est inspirée du travail photographique de Miroslav Tichy.
Face à Miroslav Tichý, Aurélie a créé 21 oeuvres – des Mémoires vives – en retravaillant des photographies anciennes et anonymes. Photos « volées », morcelées, notions d’intimité, d’identité, de passage du temps, offrent un contrepoint subtil à l’oeuvre de Tichý.
Pour moi, une femme est un motif. C’est tout ce qui m’intéresse. Je n’ai jamais fait de folies avec les femmes (…). L’érotisme, ce n’est qu’un rêve. Le monde n’est qu’une illusion. Notre illusion. – MIROSLAV TICHY
AURÉLIE FOUSSARD
Née en 1978 à Paris. Vit et travaille à Lyon.
Après avoir suivi des études d’Histoire de l’Art à l’Université Lumière Lyon II, Aurélie Foussard entre à l’École des Gobelins à Paris. Dès ses premières séries, l’artiste photographie l’architecture avec une exigence et une vision d’ascète « pour n’en retenir que la manière et l’esprit ». Les architectures corbuséennes, la pureté de Tadao Ando ou les abbayes cisterciennes ont fait face à son regard et à son objectif.
MIROSLAV TICHY
Né en 1926 à Nětčice, en Moravie. Mort en 2011 à Kyjov, République Tchèque.
Alors qu’il suit une formation artistique à l’École des Beaux-Arts de Prague, la prise de pouvoir communiste à la fin des années 1940 vient ébranler la vie du jeune Tichý, qui subit un épisode psychotique violent. Dès lors, il néglige son allure et devient l’antithèse de l’idéal socialiste. Marginal volontaire, vivant en clochard, ce fou des femmes les file pour les prendre discrètement en photo avec d’invraisemblables appareils bricolés par ses soins. Des boitiers faits de bric et de broc, des lentilles polies avec du dentifrice et de la cendre. Découvertes par Harald Szeemann en 2000, ses photographies furent exposées à Madrid, aux Rencontres d’Arles et au Centre Pompidou.