En résonance avec la biennale d’art contemporain de Lyon 2017, la Galerie Le 1111 donne Carte blanche à l’artiste Isabelle Jarousse pour un regard croisé avec les oeuvres de Tang Haywen.

Je découpe, colle et dessine sur des pansements de papier blanc pour cacher les « ratés. » Je reconstruis le dessin pour atteindre l’harmonie souhaitée entre les pleins et les vides. – ISABELLE JAROUSSE

ISABELLE JAROUSSE

Née en 1964 à Marjevols, en France. Vit et travaille à Lyon.

Le dessin d’Isabelle Jarousse est une immersion par le plein dans un univers d’une rare densité. L’artiste utilise du papier qu’elle fabrique elle- même et de l’encre de Chine. Avec une infinie minutie, elle travaille avec le hasard, structure un langage non narratif, jongle avec des formes abstraites et figuratives, invente un alphabet ornemental miniaturisé énigmatique et familier, un monde d’une grande délicatesse dans des méandres de papier. Ses oeuvres puissantes et poétiques ont intégré plusieurs musées, dont le Centre Georges-Pompidou à Paris.

TANG HAYWEN (曾海⽂)

Né à Xiamen en Chine en 1927. Mort en 1991.

Tang Haywen est un peintre français d’origine chinoise.

À vingt ans, il entame une grève de la faim, jusqu’à ce que son père le laisse partir à Paris où il s’installe en 1948. Il fréquente l’Académie de la Grande Chaumière, assimile les influences occidentales et chinoises, puis s’en dégage. Il passe progressivement à l’encre au milieu des années 1960 et produit de nombreux diptyques et triptyques fusionnant avec l’art abstrait occidental. Homme discret resté volontairement à l’écart des cercles commerciaux, Tang Haywen décède à l’âge de 64 ans, presque dans l’indifférence. Son oeuvre a été remise en lumière par plusieurs expositions à travers le monde, dont « Tang Haywen. les chemins de l’encre », au musée Guimet en 2002. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des grands artistes franco-chinois, à l’image de Zao-Wou-ki et Chu-Teh-Chun.