Carte Blanche #10, Adrien Giros & Giuseppe Penone

Carte Blanche #10 - ADRIEN GIROS / GIUSEPPE PENONE

14.11 – 01.12.2018

Pour sa Carte blanche, Adrien Giros a choisi l’oeuvre « Image de pierre 4 » de Giuseppe Penone révélant un geste créatif archaïque.

L’artiste emblématique de l’Arte Povera a en effet brisé la pierre lithographique et prélevé l’empreinte de cette brisure. Cette lithographie est le geste d’un sculpteur qui, d’une part, présentifie l’instant et qui, d’autre part, cherche moins à imiter qu’à révéler la Nature elle-même. Penone retient une posture qui le conduit à honorer la matière en exhumant la forme qu’elle seule est susceptible de contenir ou de générer.

Selon moi tous les éléments sont fluides. La pierre même est fluide : une montagne s’effrite, devient sable. Ce n’est qu’une question de temps. – GIUSEPPE PENONE

ADRIEN GIROS

Né en 1985 à Paris. Vit et travaille à Paris et à Bruxelles.

Après un passage à l’Ecole Supérieur des Arts Décoratifs de Strasbourg, Adrien Giros sort félicité de l’École des Beaux-Arts de Paris et participe à cette occasion à l’exposition Dépaysements, organisée au 104. L’artiste développe une oeuvre protéiforme, travaillant autant avec la lumière, la photo, la sculpture et la vidéo, et partant souvent d’une expérience ou d’un fantasme sonore. Le son est à la source de tout son travail sans toutefois en être l’unique outil. L’artiste s’intéresse surtout aux basses fréquences, aux vibrations que l’on les entend avec notre corps plus qu’avec nos oreilles, et qui font appel, selon lui, « à des forces telluriques, magnétiques et charnelles, des forces à la source de Tout ».

GIUSEPPE PENONE

Né en 1947 à Garessio, Italie. Vit et travaille à Turin et à Paris.

Fils et petit-fils d’agriculteur, le contact avec la nature baigne l’enfance de Giuseppe Penone. Associé à l’Arte Povera dès 1969 par le critique d’art Germano Celant, l’artiste prône un retour à l’essentiel en engageant notamment une réflexion sur la relation entre nature et culture. Ses premières oeuvres – « L’Arbre se souviendra du contact » et « Il Poursuivra sa croissance sauf en ce point » (1968) – engagent une relation intime entre le corps, la nature et le temps, qu’il poursuit tout au long de sa carrière. Ses oeuvres voyagent dans le temps d’un « monde-atelier » , où l’artiste « essaie de révéler la matière et non de donner forme à la matière. » Une rétrospective lui est consacrée au Centre Georges Pompidou en 2004. En 2007, il représente l’Italie à la Biennale de Venise. En 2014, il est lauréat 2014 du prix Praemium Imperiale, l’une des plus hautes distinctions culturelles japonaises.

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