Pour sa Carte Blanche, Baptiste Fompeyrine a choisi de dialoguer avec le maître franco-chinois de l’abstraction Zao Wou Ki. Séparés par trois générations, ces deux artistes virtuoses de la gravure entrent en dialogue avec une infinie délicatesse et poésie.

Je construis mes histoires en utilisant la surface de l’image comme un miroir trouble, à la surface duquel je cherche à distinguer un devenir de la mémoire des choses. – BAPTISTE FOMPEYRINE

BAPTISTE FOMPEYRINE

Né en 1989 à Lyon. Vit entre Paris et Lyon.

Baptiste Fompeyrine étudie aux Arts décoratifs et aux Beaux-Arts de Paris, puis il poursuit sa formation à l’Université Hong-ik de Séoul, section peinture traditionnelle de paysage. Il est ensuite reçu à la Casa de Velázquez de Madrid où il travaille à des paysages narratifs. Il part enfin à Florence pour approfondir les techniques de gravure et ses images d’invention.

Son étonnante maîtrise de toutes les techniques d’estampes et la singularité de son univers lui ont valu plusieurs prix, dont le Prix Charbonnel de la Biennale de Sarcelles, le Prix Pierre Cardin de l’Académie des Beaux-arts et le premier prix de la Biennale de l’estampe de Saint Maur.

ZAO WOU KI

Né en 1920 à Pékin. Mort en 2013 à Nyon.

Zao Wou-Ki étudie la peinture occidentale et chinoise à l’École des Beaux-Arts de Hangzhou, puis il s’installe à Paris, où il fréquente l’Académie de la Grande-Chaumière et rencontre les grands peintres de l’époque, Soulages, Hartung, Giacometti. En 1949, il découvre la technique de la lithographie chez l’imprimeur Desjobert. Ebloui par les productions du jeune artiste, le poète Henri Michaux écrit huit poèmes inspirés par ce travail. S’ensuit pour Zao Wou-Ki une profonde amitié avec le poète, et un lien indéfectible entre son travail et la poésie. Promu grand Officier de la Légion d’honneur, Commandeur de l’ordre national du Mérite, Officier des Arts et des Lettres, Zao Wou-Ki est un pilier de l’abstraction en France comme en Chine, dans une synthèse admirable de sa double culture.