Carte Blanche #7, Sara Bessadi & Jacques Prévert

Carte Blanche #7 - SARA BESSADI / JACQUES PRÉVERT

23.05 – 09.06.2018

Pour sa Carte Blanche, Sara Bessadi rend un vibrant hommage à Jacques Prévert.

Mon cher Jacques, Votre carte est venue jusqu’à moi avec un siècle d’écart. Un collage vibrant d’audace et de poésie. Vous utilisiez ce médium car selon vous, vous seriez malhabile en peinture. Quelle ironie mon cher Jacques, j’ai choisi l’image pour mettre en scène ma poésie, impuissante que je suis à retranscrire la grâce par les mots. – SARA BESSADI

SARA BESSADI

Née en 1973 à Paris, où elle vit et travaille.

Plasticienne et directrice artistique engagée, Sara Bessadi est à la croisée d’ogives entre les arts plastiques et le monde de la musique. Tout en organisant ses premiers concerts dans sa faculté d’Arts Plastiques, elle perfectionne sa pratique du dessin aux Ateliers des Beaux-arts de la ville de Paris. Son parcours est balisé par des rencontres enrichissantes : initiée à l’art contemporain par son voisin et ami bienveillant Claude Berri, elle assiste ensuite des artistes tels que Xavier Veilhan, Marianne Faithfull ou Air. À partir de 2016, elle se consacre à son projet Animal Spirit, réalisant des vidéos et des installations dans une posture proche du sampling musical et de la culture hip-hop. Animal Spirit se fait l’écho d’une présence animale magnétique, comme la trace d’un rêve dont on ne sait s’il va ressurgir ou s’évanouir à jamais dans les limbes.

JACQUES PRÉVERT

Né en 1900 à Neuilly-sur-Seine. Mort en 1977 à Omonville-la-Petite (Manche).

À 22 ans, Jacques Prévert travaille au Courrier de la Presse, où il découpe et classe les coupures de journaux. De cette expérience, il garde la discipline et commence à collectionner images, bouts de phrases et photos. Son appartenance au groupe surréaliste de 1925 à 1928 a une forte influence sur sa pratique artistique, il fréquente à cette époque Max Ernst, lui même friand de la pratique du collage. C’est à la suite de sa défenestration accidentelle en 1948 qu’il utilise le collage comme exercice de rééducation manuelle et intellectuelle. Il poursuit cette pratique jusqu’à sa mort en 1977. Chez Prévert, la pratique du collage répond d’une véritable esthétique de la trouvaille, d’un goût marqué pour la création d’images subversives, et pour des mises en scène fantasmagoriques, sorties de quelques pays des merveilles.

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