Carte Blanche #9 - JÉRÉMY GOBÉ / ERNESTO NETO
Pour cette Carte blanche, le choix d’Ernesto Neto fut une évidence pour Jérémy Gobé. La forme fluide et organique dessinée par l’artiste brésilien ressemble à s’y confondre à un polype de corail observé plus tôt au microscope par le jeune artiste.
Si l’usage d’un microscope peut paraître étonnant ici, il ne l’est pas pour Jérémy Gobé, qui travaille alors assidûment à son projet Corail Artefact., dont l’application vise concrètement à sauver les coraux, grâce à de la dentelle…
Un art qui a de la vie ne reproduit pas le passé, il le continue. – AUGUSTE RODIN
JÉRÉMY GOBÉ
Né en 1986 à Cambrai, France. Vit et travaille à Paris.
Diplômé de l’École des Beaux-Arts de Nancy et de l’École des Arts Décoratifs de Paris, Jérémy Gobé se positionne au coeur des enjeux actuels. Son travail est connecté avec tous les aspects de notre société (social, industrie, sciences, écologie…) et ses oeuvres sont des vecteurs sensibles d’alerte et de changement. À la recherche constante de nouvelles formes et matières, de rencontre avec des savoirs-faire artisanaux et industriels, sa démarche s’apparente à celle du scientifique : protocole expérimental, recherches innovantes et applications concrètes. Il donne ainsi à voir un nouvel écosystème vertueux, où l’art est tour à tour vecteur de sensibilisation aux défis contemporains et inspirateur de nouvelles solutions. Lauréat du prix Bullukian et du Prix Pierre Gautier-Delaye, l’artiste a notamment exposé au Palais de et au Bass museum.
ERNESTO NETO
Né en 1964 à Rio de Janeiro, Brésil. Vit et travaille au Brésil.
Ernesto Neto est l’un des artistes contemporains les plus importants du Brésil. Son travail a été exposé à la Biennale de Venise, dans les grands musées du monde, et ses oeuvres sont présentes dans les collections du MoMA et du musée Guggenheim à New York, de la Tate à Londres, du Centre Pompidou à Paris ou du Musée d’art contemporain de Hara à Tokyo. L’artiste se distingue par des installations qui invite à être touchées ou traversées, et pour lesquelles il use parfois de diverses épices (clou de girofle, cumin, curcuma…) ouvrant à des expériences olfactives. Depuis 2013, il collabore étroitement avec les Huni Kuin, une communauté indigène de l’Amazonie brésilienne proche de la frontière péruvienne. Son oeuvre en a développé un lien spirituel d’autant plus fort avec la nature.