Exposition en résonance avec la Biennale d’art contemporain de Lyon 2019. À cette occasion, les deux artistes, Jérémy Gobé et Arthur Novak, sont invités à investir directement les murs de la galerie.

Jérémy Gobé et Arthur Novak s’inquiètent des territoires originels. Le premier caresse l’espoir de faire revivre les massifs coralliens à travers le combat artistique et scientifique passionnant de son organisation Corail Artefact, nommée pour les Trophées de l’Avenir 2019. Le second plonge dans la jungle amazonienne et nous convie au voyage à travers des immersions végétales luxuriantes.

Pour réaliser ses wall-drawings, Jérémy Gobé utilise une dentelle issue des recherches de son organisation Corail Artefact qu’il détourne en pochoir. Cette dentelle est l’un des cinq motifs existant aujourd’hui pour habiller les squelettes coralliens et les faire revivre. À partir de ces même dentelles, il crée en parallèle une série de dessins, des « artefacts poétiques » sur la symbiose entre l’eau et la dentelle.

Arthur Novak envahit le couloir de la galerie avec ses visions luxuriantes de forêt. Il rejoue de mémoire des « Points de vue », ces percées inattendues dont on ne sait si elles débouchent sur une rivière ou sur un chantier d’abattage. Les feuillages luxuriants qu’ils dessine convoquent ses plongées dans la forêt d’Amazonie, où « l’artiste est allé à la rencontre de communautés autochtones auprès desquelles il a appris à faire partie intégrante des éléments qui l’entourent, réminiscence d’un savoir trop tôt enfoui. » (Florine Camara pour Art’n Box, 2019)

Convoquant l’océan et la forêt primaire, les wall-drawing immersifs de Jérémy Gobé et Arthur Novak ouvrent notre résonance avec la Biennale d’art contemporain de Lyon par un dialogue essentiel sur le fragile équilibre de la biodiversité.