MÉTAPHYSIQUE EN TUBE

22-26 mai 2024

MÉTAPHYSIQUE EN TUBE
Exposition du mercredi 22 au dimanche 26 mai.
Ouverture chaque jour de 14h à 19h et sur rendez-vous au 07.71.22.21.68

La galerie Le 1111 donne carte blanche à la jeune curatrice Lou-Andréa Delavoipière. Elle nous présente les trois artistes de l’exposition et sa vision :

“Le regard est un choix. Celui qui regarde décide de se fixer sur telle chose et donc forcément d’exclure de son attention le reste de son champ de vision. C’est en quoi le regard, qui est l’essence de la vie, est d’abord un refus.”

Amélie Nothomb, Métaphysique des Tubes.

L’ouvrage d’autofiction Métaphysique des tubes réinvente l’enfance d’Amélie Nothomb. Il préfère mettre en exergue la part choisie, -consciente ou non- de fantasme qu’incarne son regard pour construire des vérités nouvelles, ses souvenirs, qui certainement lui conviennent davantage.

L’exposition Métaphysique en tube propose une exploration de cet espace. Les artistes Quentin Fromont, Lucas Zambon et Léa Rinaldi déploient ici une série d’œuvres où les frontières de la réalité –égarée par le souvenir qui se tord et se perd– s’estompe pour créer l’image(inaire).

Cette exposition suggère alors des fenêtres ouvertes vers des univers où les limites entre réalité et fiction s’effacent. Les artistes explorent la plastique de leurs médiums dans un présent ambigu, évoquant la peinture métaphysique, mère du surréalisme. Sur les murs, la photographie et la peinture nouent un dialogue offrant des perspectives singulières qui bousculent les conventions esthétiques. 

Quentin Fromont navigue habilement entre image et installation, visitant les méandres de l’intimité et du désir en questionnant les normes sociales établies. Ses créations, imprégnées d’une sensibilité aux amours libres et universels, fusionnent les éléments visuels pour créer des espaces où le réel et le rêve se confondent harmonieusement.

Lucas Zambon, artiste multidisciplinaire, façonne des images chargées de poésie, où la photographie se fond dans un univers pictural aux contours flous. À travers un processus d’interventions multiples des médiums qu’il utilise, il réinvente la réalité, capturant l’essence même des phénomènes imperceptibles. Des récits enfouis dans les méandres de la mémoire collective, exhumant une vision onirique du monde qui ébranle les fondations de la perception traditionnelle.

Léa Rinaldi parcourt la corporalité en créant des représentations troublantes des environnements qui ont façonné son vécu. Elle fait naître des peintures en constante métamorphose, suggérant sans jamais dévoiler entièrement le sujet. Sur le terrain palpable de ces anatomies mutantes, elle brouille les pistes de la compréhension, perturbe la perception et casse le processus d’identification. Plongée dans une douce désorientation du discernement, elle réinvente son imaginaire.

Vues d’exposition réalisées par Matthieu Delaty ci-dessous.

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