Cette oeuvre est tirée de la série des « Cent contes de fantômes » (Hyaku monogatari).

Un squelette fantomatique apparaît derrière un rideau de filet bleu vif. Ses mains osseuses s’agrippent avec froideur au bord rouge du tissu alors qu’il le tire vers le bas, sa bouche s’étirant en un sourire sinistre et ses yeux veineux sortant de leurs orbites. C’est le fantôme de Kohada Koheiji, rendant une visite vengeante à sa femme adultère et à son amant, qui ont ensemble avec succès conspiré pour noyer Koheiji dans le marais d’Asaka. Ce conte appartient à la tradition de raconter des histoires de fantômes à la lueur d’une bougie, connue sous le nom de 100 contes de fantômes (Hyaku monogatori): pour chaque conte raconté, une bougie serait éteinte avec l’espoir que des fantômes apparaîtront une fois que la pièce serait noire. Seuls cinq tirages de cette série sont connus pour avoir été publiés et seul un nombre limité d’impressions survit. Timothy Clark a identifié l’imagerie fantastique et graphique employée par Hokusai dans cette série comme étant un précurseur de la dernière tradition des mangas japonais.

Cette épreuve est présente dans les collections de musées tels que The Museum of Fine Arts, Boston, (no. 21.10235) ou bien le British Museum, (no. 2016.3015.2).